martes, 28 de febrero de 2017

Internet ha hecho posible la biblioteca de Babel imaginada por Borges


ALEJANDRO GAMERO — 29/04/2015
   En el cuento «La biblioteca de Babel», incluido en Ficciones, Borges imagina una biblioteca que parece infinita. Y digo parece porque no lo es. La biblioteca está compuesta por un número indefinido de galerías hexagonales e idénticas, conectadas entre ellas, cada una con cinco largos anaqueles y un total de treinta y dos libros iguales en cada uno de ellos, con 410 páginas por libro, 40 renglones por página y 80 símbolos por renglón. Pero aunque el número de combinaciones es prácticamente inabarcable para el ser humano, es finito al fin y al cabo. Esta biblioteca, que Borges describe como «ilimitada y periódica» y que es símbolo del Universo mismo, contendría todos los libros posibles, ordenados de forma arbitraria.
   Con esta descripción más de uno habrá pensado que lo más parecido a la biblioteca digital imaginada por Borges es Internet mismo. Sin embargo, el escritor y programador Jonathan Basile ha dado un paso más construyendo una réplica digital lo más exacta posible del universo ideado por el autor argentino. Basile, que en un primer momento se mostró muy sorprendido de que hasta ahora nadie hubiera tenido la idea de construir un sitio así, decidió ponerse manos a la obra y siguiendo al pie de la letra las indicaciones de Borges puso en marcha LibraryofBabel.  
   La página web tiene, en teoría, todo aquello que imaginó Borges: un número indefinido de textos de 410 páginas, 40 renglones por hoja y 80 símbolos por renglón, formados por la combinación aleatoria de 1.312.000 caracteres, incluyendo espacios, comas y puntos. De esta forma, la página contiene cualquier libro que se haya escrito o que se vaya a escribir ‒y cualquier canción, guión, artículo y texto escrito en general‒. En la actualidad contiene más de un millón de volúmenes, pero imagino que la cifra subirá rápidamente teniendo en cuenta que generar un volumen es tan sencillo como darle a un botón.
   El resultado, aunque pueda parecer extraño, porque es casi imposible que las combinaciones de caracteres tengan algún sentido, sería en realidad el mismo que tendría cualquier persona que se paseara por la Biblioteca de Babel de Borges y cogiera un libro al azar, páginas y más páginas formadas por palabras sin sentido, así que creo que Basile ha conseguido una réplica casi perfecta.

   Según su creador, además de replicar la biblioteca de Borges el proyecto pretende servir de fuente para posibles estudios, de inspiración para escritores y artistas y como un sitio en el que cualquier persona con curiosidad podrá reflexionar sobre la rareza de la existencia. En definitiva, como en cualquier otra biblioteca. Enlace.

viernes, 3 de febrero de 2017

La princesa y el cocodrilo




«Il était une fois un roi qui régnait sur un royaume paisible. Mais un jour, un terrible dragon surgit et terrorisa toute la contrée. Seul un petit écuyer eut le courage de l'affronter. Alors Baba Yaga la sorcière lui prépara une amulette, et le vaillant petit écuyer, luttant de toutes ses forces, finit par terrasser le dragon. Le roi, reconnaissant, lui proposa sa fille en mariage. Et la paix de nouveau régna sur le royaume. » Comprendre le fonctionnement du conte, c'est ce à quoi s'attache le folkloriste russe Vladimir Propp (1895-1970) dans Morphologie du conte. A partir d'un corpus constitué de contes populaires russes, Propp va isoler sept types de personnages, comme le héros, l'adversaire, ou encore l'auxiliaire (qui aide le héros) ainsi que trente et une fonctions. Ces fonctions correspondent à un découpage du récit en grandes étapes successives et immuables : un méfait initial (un dragon terrorise la région) engendre la quête d'une réparation de la part du héros qui, par la ruse ou le combat, en se faisant parfois aider (sortilège, épée magique), passe par une série d'épreuves jusqu'au succès (ou à l'échec) final.
Contrairement aux tendances de l'époque, Propp ne cherche ni à révéler la dimension sociale des textes, ni à classer les contes en grandes catégories. Sans faire véritablement oeuvre de théoricien, il soutient une idée à la fois simple et audacieuse : au-delà de leur diversité apparente, tous les contes seraient issus d'un même canevas. Il s'agit alors de dégager l'organisation interne des formes narratives, la structure même du récit.
Une grammaire des formes narratives.
Propp est considéré comme le précurseur de l'analyse structurale du récit. Professeur à l'université de Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), proche des formalistes russes, mouvement consacré à l'étude des formes littéraires auquel les linguistes Roman Jakobson et Mikhaïl Bakhtine participèrent, Propp est membre de la Société pour l'étude de la langue poétique, l'Opoïaz. Dans Morphologie du conte, il démontre que les séquences du récit sont soumises à des règles d'organisation logique, dont il relève le caractère binaire (de type interdiction/transgression). Il construit ainsi une grammaire des formes narratives qu'il rédige comme des formules mathématiques. Dépassant la dimension figurative du conte, qu'il considère comme superficielle, il confère à l'analyse un plus grand degré d'abstraction, ce qui la rend applicable à toutes sortes de récits, romans, bandes dessinées, films ou mythes... C'est là que réside l'attrait de sa méthode qui, trente ans plus tard, emportera l'enthousiasme des structuralistes. Car il faut attendre 1958 pour que Morphologie du conte soit édité en anglais, et 1970 pour la traduction française. Critiqué, l'ouvrage fut néanmoins salué par Lévi-Strauss, qui lui reprochait cependant d'étudier la grammaire du récit au détriment de sa dimension symbolique. La narratologie moderne et toute la théorie sémiotique d'Algirdas J. Greimas, en furent profondément influencées.
https://www.scienceshumaines.com/morphologie-du-conte_fr_12993.html




"une Nation d’illettrés"

 “Les connaissances des jeunes entrant en quatrième en 2023 ont fait l'objet d'une évaluation nationale portant sur 7 039 établissem...