lunes, 24 de febrero de 2014

La Movida, au nom du Père, des fils et du Todo vale, par Magali Dumousseau Lesquer


De la mort de Franco, fin 1975, à son entrée dans la Communauté européenne, début 1986, l’Espagne a connu une décennie de folle transition qui l’emporte dans un tourbillon artistique sans précédent. Tous les champs de l’art sont touchés, de la photographie à la mode et au cinéma en passant par la musique, la peinture, le dessin. Cet incroyable élan pop, bigarré, glam et rock, apolitique aussi, est connu sous le label Movida, expression médiatisée au début des années 80. En réalité, il commence à sévir dès le début des années 70, avec la propagation d’une contre-culture punk restreinte au domaine musical (el Rrollo). À la fin de la décennie, il atteint d’autres domaines : c’est la nouvelle vague, la nueva ola. Enfin, il se mue en un style plus pop, plus professionnel mais aussi plus commercial, la Movida à proprement parler, qui en est l’apogée mais aussi le terme.

La Movida, au nom du Père, des fils et du Todo vale nous plonge au coeur de cette contre-culture espagnole. On y croise les petites et les grandes figures de ce kaléidoscope hybride et mouvant : la styliste Ágatha Ruiz de la Prada, la chanteuse Alaska et ses différentes formations, Radio Futura, les photographes Ouka Leele et Pablo Pérez Mínguez, le dessinateur Ceesepe, le cinéaste Ivan Zulueta, les peintres Costus qui fondèrent la Factory où Pedro Almodovar filme plusieurs scènes de son premier long métrage… Mais loin de confiner au catalogue, cette remarquable étude, issue d’une thèse de doctorat, analyse les traits distinctifs de la Movida, son joyeux art de vivre et sa quête identitaire et postmoderne.

Maître de Conférences en Civilisation espagnole contemporaine (UFR-ip Arts, Lettres et Langues, département Langues Etrangères Appliquées) à l’Université d’Avignon et des Pays de vaucluse, spécialiste de la contre-culture espagnole, Magali Dumousseau Lesquer permet au public français de mieux comprendre la Movida et d’en dépasser les clichés. Ouvrage préfacé par la styliste Ágatha Ruiz De La Prada. L’ouvrage est illustré de plusieurs photographies de Pablo Pérez Minguez.

La Movida, au nom du Père, des fils et du Todo vale, Editions Le Mot et le Reste, collection Attitudes, 2012, 360 p. ISBN 978-2-36054-053-2

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